132020Sep

Les troubles de la conduction cardiaque sont causés par une transmission défectueuse des signaux électriques. Différentes formes sont existantes selon la zone dans laquelle les troubles se situent : oreillettes, ventricules ou entre les deux. Découvrez ci-dessous quels sont les principaux troubles de la conduction cardiaque.

Les blocs auriculoventriculaires

Dans les blocs auriculoventriculaires, l’impulsion électrique qui part des oreillettes ne parvient pas aux ventricules ou y parvient tardivement : elle est bloquée.

Dans le bloc auriculoventriculaire de 1er degré : l’impulsion est seulement ralentie dans son parcours de l’oreillette jusqu’au ventricule. Il s’agit d’un phénomène se traduisant graphiquement sur l’électrocardiogramme par l’allongement de l’espace PR.

Dans le bloc auriculoventriculaire de 2ème degré : l’impulsion est de plus en plus ralentie durant les contractions cardiaques et aboutit à une disjonction électrique , cela se répétant. C’est ce qu’on appelle les périodes de Luciani-Wenckebach.

Dans le bloc auriculoventriculaire de 3ème degré : l’impulsion électrique ne parvient jamais aux ventricules. Les oreillettes battent pour leur compte et les ventricules doivent donc se débrouiller seuls, en battant alors d’un rythme lent. Il s’agit d’un problème de pouls lent permanent.

Les causes de blocs auriculoventriculaires

Phase aigüe de l’infarctus du myocarde
Myocardite aigüe virale
Hyperkaliémie
Suites d’une opération chirurgicale cardiaque
Dégénérescence primitive scléreuse du tissu His
Blocs auriculoventriculaires congénitaux
Causes iatrogènes : associations médicamenteuses, intoxication digitalique…

La maladie de Lenègre

Il s’agit d’une affection dégénérative du tissu de conduction touchant des personnes de plus de 60 ans. Une évolution vers un bloc auriculoventriculaire paroxystique ou permanent peut avoir lieu et impliquer des épisodes de syncopes nécessitant une implantation d’un stimulateur cardiaque.

Troubles de la conduction cardiaque : les blocs sino-auriculaires

Les blocs sino-auriculaires se veulent plutôt rares. Il s’agit d’un trouble du rythme cardiaque causé par un blocage de l’onde d’excitation entre le sinus (zone de départ ou a lieu une contraction cardiaque normale) et l’oreillette par trouble de la conduction et pause sinusale. Ils se différencient par 3 degrés :

1er degré : ralentissement
2ème degré : ralentissement qui aboutit au blocage
3ème degré : blocage total

Les causes des blocs sino-auriculaires

La cause la plus courante est la fibrose idiopathique : il s’agit d’un problème de santé pulmonaire qui entraîne une insuffisance respiratoire. Parmi les autres causes, on peut retrouver la prise de certains médicaments, un tonus vagal excessif ou des troubles inflammatoires.

Les blocs de branche

Les blocs de branche correspondent à une interruption ou une diminution de la conduction électrique dans l’une des branches du faisceau de His. Le bloc de branche peut s’avérer complet ou non, et droit ou gauche, en fonction de la branche du faisceau de His étant concernée. Un diagnostic s’effectue à partir d’un électrocardiogramme. Lors d’une auscultation, un dédoublement du premier bruit cardiaque signifie qu’il existe un asynchronisme de fermeture des valves auriculoventriculaires.

Les causes des blocs de branche

Les causes peuvent être variées du fait que cette anomalie peut être constatée dans toute cardiopathie acquise ou congénitale. Le bloc de branche droit isolé est généralement visible chez des personnes indemnes de toute cardiopathie. Il s’agit d’un trouble de la conduction pouvant être le premier signe d’une cardiomyopathie et nécessitant d’être surveillé.

Troubles de la conduction cardiaque : causes et traitement

Selon le niveau de risques du problème de santé parmi les troubles de la conduction cardiaque, il peut :

Ne pas nécessiter de traitement
Nécessiter un traitement médicamenteux
Nécessiter une implantation de stimulateur cardiaque artificiel

Le syndrome de Adams-Stocke : la maladie du pouls lent permanent

Le syndrome de Adams-Stocke se caractérise par un pouls lent à 40 battements par minute et un enchaînement d’accidents nerveux pouvant aller d’un simple vertige à la mort subite, avec aussi le voile noir, un étourdissement bref, une pâleur fugace du visage, une attaque d’épilepsie (crise convulsive) et la syncope en éclair avec chute.

Le ralentissement du pouls est causé par le bloc auriculoventriculaire.

En cas de syncope, pâleur, absence de pouls et bruit cardiaque, cela signifie qu’il y a existence d’un arrêt de la circulation sanguine. Il est alors nécessaire de porter quelques coups avec la paume de la main sur la face antérieure du thorax pour interrompre le paroxysme.



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