La maladie Alzheimer

Alzheimer – La maladie d’Alzheimer est un problème de santé neurodégénératif se traduisant par des troubles de la mémoire, d’exécution des gestes simples du quotidien, d’expression orale ou écrite, d’orientation dans le temps et l’espace. Elle survient en général après l’âge de 65 ans.

Alzheimer : un problème de santé neurodégénératif

Alzheimer est une affection neurodégénérative se caractérisant par une atteinte progressive et irréversible du cerveau. Au début, le problème est peu perceptible. Ce n’est en effet qu’après plusieurs mois, voire des années que les premiers troubles apparents surviennent, permettant de poser le diagnostic.

Alzheimer peut causer des troubles variés pouvant se modifier avec le temps. Les fonctions cérébrales déclinent progressivement et de façon irréversible, ce qui aboutit à une perte d’autonomie.

Autres pathologies neurodégénératives

Alzheimer fait partie des affections neurodégénératives, dont elle est le plus souvent la cause. D’autres problèmes s’apparentant à cette maladie existent :

• L’encéphalopathie neurovasculaire : généralement associée à des facteurs de risques vasculaires (hypertension artérielle, infarctus cardiaque ou accident vasculaire cérébral)
• La maladie à corps de Lewy (dépôts dans le noyau de cellules) et la démence de Parkinson après plusieurs années d’évolution
• La dégénérescence lobaire fronto-temporale : touche les régions frontales et temporales du cerveau
• D’autres affections plus rares comme la la maladie de prion

Le Trouble cognitif majeur ou démence

Un trouble cognitif majeur ou démence correspond à des troubles qui évoluent depuis plus de 6 mois et aboutissent à une perte d’autonomie :

• Altération des fonctions cognitives ou intellectuelles (troubles de la mémoire, du langage, de l’attention, difficulté à formuler des idées, raisonner…)
• Dégradation des fonctions sociales (difficulté à percevoir le monde extérieur, perturbation des conduites sociales…)

La démence est en général due à une affection neurodégénérative, la maladie d’Alzheimer étant la plus couramment en cause.

Alzheimer : des lésions cérébrales identifiées

Alzheimer est caractérisé par une apparition de deux types de lésions particulières : les plaques amyloïdes autour des neurones et une dégénérescence neurofibrillaire. Ces lésions s’associent chacune à un composé protéique spécifique :

• La protéine bêta amyloïde, qui est présente dans le cerveau naturellement, s’accumulant à l’extérieur des neurones et formant des plaques nommées plaques amyloïdes ou plaques séniles, toxiques pour les neurones.
• La protéine Tau, qui est présente dans l’organisme naturellement, participant à la constitution du squelette des cellules. En cas d’Alzheimer, celle-ci est modifiée et, du fait de désorganiser la structure des neurones, provoque une dégénérescence neurofibrillaire qui aboutit à la mort des neurones.

Ces anomalies envahissent de façon progressive le cerveau à partir de l’hippocampe et causent la destruction des neurones.

Les facteurs qui favorisent l’apparition d’Alzheimer

Le facteur prépondérant : l’âge

Après l’âge de 65 ans, la fréquence du problème de santé augmente, et encore plus après 80 ans. Cette maladie touche en moyenne 15 % des individus âgés de plus de 80 ans.

Les facteurs génétiques d’Alzheimer

Chez les personnes âgées, il existe une prédisposition génétique dans l’apparition de l’affection. En effet, quand un parent du premier degré (père, mère, frère ou sœur) est atteint par la maladie, les risques d’être aussi touché sont multipliés par 1,5. Et si deux parents en souffrent, alors le risque est multiplié par 2. Des études ont permis de mettre en évidence des gênes liés à des risques de développer Alzheimer.

Les formes familiales précoces d’Alzheimer et héréditaires ne concernent que 1 à 2 % des cas. Les premiers symptômes sont constatables vers l’âge de 45 ans. Dans 50 % des cas, on peut identifier de rares mutations au niveau de trois gènes à l’origine de l’affection.

Mode de vie et santé

Plusieurs facteurs semblent être associés à l’apparition plus courante du problème de santé :

• Un microtraumatisme répété du cerveau (chez un boxeur, par exemple)
• La sédentarité et une insuffisance d’activités physiques
• La consommation d’alcool et les habitudes alimentaires
• Une insuffisance de prise en charge des facteurs de risques cardiovasculaires (HTA traitée tardivement, diabète non équilibré, augmentation du cholestérol et des triglycérides sanguins, tabagisme prolongé…)
• La répétition d’anesthésies générales

Est-ce qu’il existe des facteurs protecteurs de la maladie d’Alzheimer ?

La survenue de ces premiers symptômes est en général retardée chez les individus qui ont un niveau élevé de stimulation cérébrale par leur activité intellectuelle et la richesse des liens sociaux. L’affection serait de ce fait compensée dans le début de son évolution.

> A lire : https://maladies-cardio-vasculaires.fr/prevenir-maladies-cardio-vasculaires/

Associée à une dépense de calories, la pratique d’activité physique (running, danse, même le jardinage…) permettrait de diminuer les risques de contracter l’affection. L’activité physique stimule en effet l’activité du cerveau : le volume de matière grise liée à la mémoire et aux fonctions cognitives augmente. Le contrôle des facteurs de risques cardiovasculaires (diabète, hypertension, tabagisme) se veut un facteur protecteur.

Est-ce un problème de santé fréquent ?

Alzheimer est le problème neurodégénératif le plus courant. En France, 850.000 personnes sont atteintes. Plutôt rare avant l’âge de 65 ans, l’affection touche 15 % de la population après 80 ans. Après 65 ans, elle touche en moyenne deux fois plus les femmes que les hommes. En raison du vieillissement de la population, une augmentation du nombre de cas s’avère prévisible.