172024Juin
Sida cardiovasculaire : le VIH accroît les risques de problèmes cardiovasculaires

Sida cardiovasculaire – Les personnes qui vivent avec le VIH se veulent deux fois plus susceptibles que les autres de développer des affections cardiovasculaires.

Le sida cardiovasculaire concerne 61,8 % des personnes atteintes du VIH

Grâce aux progrès de la thérapie antirétrovirale, la majorité des décès chez les personnes souffrant du virus du sida (VIH) sont aujourd’hui causés par des pathologies non transmissibles, tout particulièrement les problèmes cardiovasculaires.

Quel est le pourcentage de problèmes cardiovasculaires attribuables au sida ?

Afin de répondre à cette question, des chercheurs ont réalisé une méta analyse de 80 études. Ils ont ainsi pu découvrir que sur 793.635 personnes atteintes du VIH, 61,8 % d’entre elles souffrent d’affections cardiovasculaires. Chez les personnes non infectées par le VIH, le ratio de risques de problèmes cardiovasculaires est de 2,16 %. Ainsi, les personnes qui vivent avec le VIH sont deux deux fois plus susceptibles que les autres de développer des affections cardiovasculaires.

La taux de « mauvais cholestérol »

Le virus du sida augmente les risques de problèmes cardiovasculaires car il maintient le système immunitaire dans une inflammation permanente qui libère des molécules (cytokines) endommageant les tissus corporels.

Si la thérapie rétrovirale permet un ralentissement de l’inflammation du système immunitaire, certains traitements accroissent de façon considérable le taux de « mauvais cholestérol », qui est un facteur de risque très important des affections cardiovasculaires.

Durant ces 26 dernières années, la part de population mondiale attribuable aux affections cardiovasculaires dues au sida a augmenté de 0,36 %. Les régions les plus concernées sont l’Afrique subsaharienne et la région Asie Pacifique.

Crise cardiaque ou accident vasculaire cérébral (AVC)

Sida cardiovasculaire – Il existe plus de probabilités que les personnes atteintes du sida aient une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Celles-ci sont aussi davantage sujettes à l’athérosclérose (durcissement et rétrécissement des artères) et au vieillissement accéléré des vaisseaux sanguins. Et c’est grâce au calculateur de Framingham, selon plusieurs critères (âge, sexe, taux de cholestérol…), qu’il est possible dévaluer si une personne présente des risques de développer une pathologie cardiovasculaire dans les 5 à 10 prochaines années.

L’épidémie poursuit sa progression

En 2016, plus de 57.000 nouveaux cas de sida avaient été dépistés en Europe. Aujourd’hui plus de 1.115.000 européens souffrent du VIH (Russie non comprise). La moyenne est montée à 7,7 cas pour 100.000 habitants. L’épidémie poursuit sa progression, notamment en Europe orientale où 80 % de nouveaux cas de sida ont été dépistés.

Las affections cardiovasculaires incluent :

  • Les cardiopathies coronariennes, touchant les vaisseaux coronariens qui alimentent le muscle cardiaque
  • Les affections cérébro-vasculaires, qui touchent les vaisseaux alimentant le cerveau
  • Les artériopathies périphériques, qui affectent des artères des bras et des jambes
  • Les cardiopathies rhumatismales, dues au rhumatisme articulaire aigu causé par un streptocoque
  • Les malformations cardiaques de naissance
  • Les thromboses veineuses

Sida cardiovasculaire – Bon à savoir : en prévenant les personnes atteintes de VIH qu’elles présentent des risques accrus de développer des problèmes cardiovasculaires, il est possible d’influencer favorablement leur comportement.

Sida cardiovasculaire : peut-on souscrire une assurance emprunteur ?

Une personne souffrant du sida cardiovasculaire a peu de chances de se voir accorder une assurance de prêt par la banque. En effet, ce problème de santé étant catégorisé comme un risque aggravé, il n’est pas couvert par les contrats de groupe. Ceux-ci reposent sur la mutualisation des risques et proposent des garanties et un tarif standardisés à l’ensemble des adhérents.

La délégation d’assurance permet de répondre aux besoins des personnes qui présentent un profil atypique en raison de l’exercice d’une profession dangereuse, de la pratique d’une activité sportive à risques ou de graves problèmes de santé tels que le sida cardiovasculaire.

La loi Lemoine permet à tout emprunteur de faire jouer la concurrence pour trouver une assurance de prêt adaptée à son profil et ses besoins. Aussi, opter pour une assurance individuelle permet bien souvent de réaliser des économies par rapport au contrat d’assurance groupe des banques.

L’utilisation d’un comparateur en ligne facilite la recherche d’une assurance emprunteur qui combine niveau de garantie élevé et tarif attractif sans surprime excessive pour les personnes souffrant de problèmes de santé. En quelques clics, vous visualisez les offres les plus pertinentes. Il faut aussi savoir que certaines enseignes mettent au point des contrats spécifiques pour les personnes atteintes d’affections graves ou chroniques.

En cas de refus d’assurance, il est possible de recourir à la convention Aeras (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Ce dispositif permet aux personnes pénalisées par un risque aggravé de santé comme le sida cardiovasculaire d’obtenir une assurance avec une surprime plafonnée auprès des sociétés d’assurances signataires.

Deux conditions doivent être respectées afin d’en bénéficier : le montant du crédit ne peut dépasser 320.000 euros et doit être remboursé avant les 71 ans du souscripteur.

Bon à savoir : avec la loi Lemoine, il est possible de changer d’assurance à tout moment, sans frais ni pénalités.







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