212022Mar
Thrombolyse : un traitement médicamenteux en cas d’AVC

Thrombolyse – Une thrombolyse désigne un traitement médicamenteux permettant de dissoudre un caillot sanguin qui obstrue l’artère cérébrale, à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC) du patient. Celle-ci doit obligatoirement s’effectuer dans les quatre heures et demi suivant les premiers symptômes de l’AVC. Ainsi, suite à l’appel passé aux services d’urgence, l’arrivée du patient est préparée sans perte de temps.

Un thrombolyse consiste en l’injection d’un traitement par voie intraveineuse : celui-ci est transporté jusqu’à l’artère obstruée par le caillot de sang et permet alors de le désagréger. Et, en cas d’obstruction d’un gros vaisseau, la thrombolyse peut se combiner à une thrombectomie mécanique.

Qu’est-ce qu’une thrombolyse ?

Une thrombolyse peut être effectuée sur une personne en cas d’accident vasculaire cérébral de celle-ci. C’est un traitement médicamenteux pouvant engendrer une dissolution du caillot sanguin bouchant une artère cérébrale. Étant donné qu’il bouche l’artère du cerveau, celui-ci est responsable de l’infarctus cérébral, également appelé AVC ischémique. C’est une molécule telle que le rt-PA (recombinant tissue plasminogen activator) qui est utilisée car efficace pour infléchir de façon favorable l’issue de l’ischémie cérébrale aigüe.

Un thrombolytique agit par son action de transformer le plasminogène en plasmine, une enzyme dégradant la fibrine, ce qui provoque la lyse du caillot (ou thrombus). Mis à part en cas de contre-indication, la thrombolyse doit s’effectuer le plus tôt possible : il est conseillé de la réaliser impérativement dans les quatre heures et demi suivant les premiers symptômes de l’AVC.

Bon à savoir : plus la thrombolyse est rapidement effectuée, moins il existe de risques de handicap importants pour le patient.

Pourquoi effectuer une thrombolyse ?

Une thrombolyse doit s’effectuer en cas d’AVC, durant les premières heures suivant l’apparition des symptômes. Il est impératif d’appeler les secours (le 15 pour le SAMU ou le 18 pour les pompiers) dès les premiers signes afin d’emmener le plus vite possible le patient allongé dans un service adapté. Une injection du traitement thrombolytique doit être réalisée le plus tôt possible, notamment car chaque minute s’écoulant peut occasionner la destruction d’en moyenne deux millions de neurones.

Une thrombose désigne un phénomène de coagulation dans un vaisseau non endommagé : un caillot sanguin se forme à la suite d’une série de réactions chimiques qui aboutissent à la formation de filaments de fibrine. Un médicament thrombolytique est ainsi parfois nommé substance fibrinolytique. Celui-ci permet de dissoudre le caillot sanguin obstruant les vaisseaux, en cas d’AVC.

Un traitement thrombolytique est donc administré dans l’objectif d’une dissolution rapide d’un thrombus occlusif artériel ou veineux. La plasmine s’activant sous l’effet des molécules thrombolytiques détruit ainsi la fibrine, de façon plus ou moins sélective. Une substance thrombolytique étant un traitement très puissant capable de provoquer une hémorragie, son indication se fait seulement pour une situation qui engage le pronostic vital.

Comment se déroule l’opération ?

Une thrombolyse consiste à injecter le traitement par voie intraveineuse : le médicament est transporté jusqu’à l’artère obstruée par le sang, ce qui permet alors de désagréger le caillot. Le traitement doit être administré par un médecin spécialiste en pathologies neuro-vasculaires, dans un service neuro-vasculaire, de réanimation ou d’urgence. Le traitement d’un infarctus cérébral s’avérant complexe, cela implique en effet l’intervention de neurologues entraînés, d’équipes d’IRM fonctionnant 24h/24, ainsi que les équipements adaptés pour réaliser un examen (par ultrasons) et une table d’angiographie.

Le traitement thrombolytique utilisé le plus fréquemment est une injection de l’activateur tissulaire du plasminogène (t-PA), commercialisé sous le nom d’Actilyse. Il est toujours prescrit en association avec un HFN (héparine non fractionnée) à dose curative. Extraite de la muqueuse intestinale de porc, la molécule inhibe certains facteurs de coagulation.

Dans les 24 heures suivant cette injection, le patient doit faire l’objet d’une surveillance rapprochée (pression artérielle, fréquence cardiaque et examen clinique). Une imagerie médicale (scanner ou IRM) doit être réalisée 24 heures après l’administration du traitement thrombolytique afin de visualiser les lésions ainsi qu’un éventuel saignement.

Les cas d’AVC ischémiques aigus associés à une occlusion d’un gros vaisseau peuvent nécessiter de recourir également à une thrombectomie mécanique : l’artère cérébrale obstruée est recanalisée mécaniquement à l’aide d’un dispositif de retrait de caillot, cela sous surveillance radioscopique.

Quels sont les résultats de cette opération ?

La thrombolyse est un traitement d’urgence visant à limiter les lésions cérébrales qui peuvent causer un handicap moteur, tout comme sensoriel, de langage ou encore cognitif, et qui peuvent donc affecter des fonctions comme la mémoire, le calcul ou le raisonnement. Elle permet de réduire d’en moyenne 30 % les risques de survenue d’un handicap sévère suite à un AVC.

C’est en 1958 qu’ont débuté les premiers essais de thrombolyse pour traiter l’accident vasculaire cérébral. Il fut cependant observé une surmortalité liée à des cas d’hémorragie. Cela s’explique par le fait que les délais entre le début des signes cliniques et l’administration du traitement soient trop longs ainsi qu’une mauvaise sélection des patients. Les techniques modernes d’imagerie cérébrale d’aujourd’hui permettent heureusement une sélection optimale des patients pouvant être traités par thrombolyse. Le risque de handicap fonctionnel post AVC est ainsi réellement diminué.

Quels peuvent être les effets indésirables ?

La thrombolyse présente deux risques principaux :

  • Le déclenchement d’un saignement (hémorragie) cérébral ou extra-cérébral : le risque est de 5 %.
  • La survenue d’une allergie : réaction d’hypersensibilité.

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