Maladies des vaisseaux – Les veines du corps humain peuvent être sujettes à un grand nombre de problèmes de santé, du plus bénin, comme par exemple les varices, aux plus aggravés tels que la phlébite, avec comme possible conséquence l’embolie pulmonaire.
La prise en charge de ces affections a bien progressé notamment grâce à l’existence de nouveaux médicaments ainsi que de techniques chirurgicales avancées. Il reste cependant encore beaucoup à faire. La recherche se tourne vers une compréhension plus approfondie et aiguisée des origines de ces pathologies, comme sur le développement de thérapies innovantes visant à faire baisser les risques de récidives.
Sommaire :
- Quelques chiffres sur les maladies des vaisseaux
- Maladies des vaisseaux : la phlébite
- Les facteurs de risques
- Les symptômes des maladies des vaisseaux
- Le diagnostic
- La prise en charge des maladies des vaisseaux
- Souscrire une assurance de prêt en cas de phlébite
- Pathologies des vaisseaux : les pistes de recherche explorées
Quelques chiffres sur les maladies des vaisseaux
- 50.000 à 100.000 cas de phlébites profondes par an en France
- 100.000 cas d’embolies pulmonaires chaque année en France
- 10.000 à 20.000 décès à la suite d’embolies pulmonaires par an en France
D’après les données de l’Inserm, il estimé une survenance de 50.000 à 100.000 phlébites profondes et près de 40.000 embolies pulmonaires par an en France. Aussi, on dénombre chaque année 250.000 phlébites superficielles.
Le taux de mortalité lié aux embolies serait de 6% dans la phase aiguë, cela représentant 10.000 à 20.000 décès chaque année.
Maladies des vaisseaux : la phlébite
Quand un caillot se forme dans une veine, particulièrement dans les jambes, on parle alors de phlébite ou thrombose veineuse. Il s’agit d’un problème de santé superficiel, et le plus souvent peu dangereux, si la phlébite apparaît dans une veine en surface (sous la peau). Mais si celle-ci est profonde, les risques sont plus élevés.
Une phlébite peut être distale (localisée dans le mollet) ou bien proximale (dans la cuisse). En cas de phlébite profonde et proximale, il existe un risque d’embolie pulmonaire : le caillot s’étant formé dans une veine profonde de la jambe se déplace jusqu’au cœur où il est propulsé vers les artères pulmonaires, zone dans laquelle il finit par se bloquer.
Les conséquences sont graves : se retrouvant lésée, une partie du poumon ne parvient plus à oxygéner le sang. C’est ensuite le cœur qui vient à s’épuiser de façon progressive, en essayant d’envoyer du sang dans l’artère bouchée, jusqu’à cesser de battre si le caillot est trop volumineux.
Bon à savoir : une thrombose veineuse n’a pas les mêmes conséquences qu’une thrombose artérielle.
Les facteurs de risques
Une thrombose veineuse et ses complications désignent une seule et même pathologie : la maladie thromboembolique veineuse (MTEV). Les facteurs de risques d’une MTEV sont l’âge et ceux influençant la coagulation et la circulation sanguine :
- Toute immobilisation prolongée (hospitalisation, plâtre, long trajet…)
- Toute chirurgie lourde (orthopédique, viscérale…)
- Un cancer
- Certains traitements hormonaux (contraceptifs ou post-ménopausiques)
- Une insuffisance veineuse chronique (altération de la paroi des veines et/ou des petites valves des veines, conduisant à un dysfonctionnement de celles-ci)
- Un syndrome des anti phospholipides (maladie auto-immune entraînant une perturbation de la coagulation et un mauvais fonctionnement des parois vasculaires)
- Peuvent aussi venir perturber la coagulation : un déficit héréditaire en inhibiteurs naturels de la coagulation, une mutation sur le gène de la prothrombine ou celui du facteur V de Leiden. Il existe à ce jour une quinzaine de facteurs génétiques connus, ceux-ci pouvant se combiner entre eux et entrer en interaction avec les facteurs environnementaux, augmentant en puissance leurs effets.
Les symptômes des maladies des vaisseaux
Une phlébite profonde se caractérise par une lourdeur et des douleurs dans la jambe, un enflement et une éventuel bleuissement de la peau. Une embolie pulmonaire, sa complication, vient à se manifester par un essoufflement, des palpitations, une douleur thoracique ainsi que des malaises.
Le diagnostic
En cas de suspicion de phlébite ou d’embolie, un dosage sanguin des D-dimères est réalisé. Ceux-ci sont produits par la dégradation naturelle du caillot sanguin. Avec un dosage négatif, toute affection thromboembolique est exclue. Si le dosage est positif, le diagnostic est complété par un examen d’imagerie médicale :
- l’écho-doppler permet une visualisation du caillot dans une veine (phlébite)
- l’angio-scanner décèle le caillot dans une artère pulmonaire (embolie)
Parallèlement, un bilan sanguin est effectué afin de déceler tout éventuel facteur génétique impliqué dans la MTEV.
La prise en charge des maladies des vaisseaux
Quand une artère pulmonaire est en partie obstruée ou en cas de phlébite dans une jambe, un traitement dit « d’attaque » est mis en place : durant plusieurs jours, de l’héparine (anticoagulant) est injectée sous la peau afin de dissoudre la caillot de façon progressive.
Toute forme plus grave d’embolie pulmonaire, dans laquelle l’artère pulmonaire est très bouchée, constitue une urgence vitale. Il existe alors deux techniques à envisager :
- la thrombolyse (injection d’un puissant médicament visant la dissolution rapide du caillot sanguin)
- la thrombectomie (ablation du caillot par voie chirurgicale ou avec l’utilisation d’un cathéter)
Quel que soit le recours, la prise d’un traitement de fond débute en parallèle pour éviter toute récidive : des anticoagulants de type anti-vitamine K (AVK) par voie orale sont administrés afin d’empêcher la synthèse de plusieurs facteurs de coagulation. Notez que leur effet peut varier selon chaque patient.
Il est nécessaire d’attendre quelques semaines afin de bien ajuster le traitement. Aussi, des bilans sanguins réalisés régulièrement permettent de contrôler les paramètres de coagulation. Et les AVK se veulent bien plus efficaces lorsqu’ils s’ils accompagnés à d’autres médicaments de type anti-inflammatoires ou antalgiques.
Il faut savoir que, depuis plusieurs années, il existe sur le marché de nouveaux médicaments des médicaments nommés d’anticoagulants oraux directs (AOD) agissant de façon immédiate et d’une même efficacité d’un patient à l’autre. De ce fait, il n’y a dans ce cas pas besoin de surveillance par bilan sanguin, cela facilitant grandement la prise en charge.
Souscrire une assurance de prêt en cas de phlébite
Pour les assureurs, la phlébite fait partie des risques aggravés de santé, notamment quand les veines profondes sont concernées et que plusieurs facteurs déclencheurs sont réunis. Ils peuvent ainsi refuser de vous assurer, exiger le paiement d’une surprime pour vous couvrir et/ou appliquer des exclusions de garanties.
Avec la loi Lemoine, il existe la possibilité de bénéficier d’une couverture autre que celle présentée par la banque prêteuse, ce qui permet d’obtenir un contrat établi sur mesure, prenant en compte les spécificités de l’emprunteur. Et le questionnaire de santé est supprimé ? Le dispositif met fin à la sélection médicale pour les montants assuré de moins de 200 000 € remboursés avant les 60 ans de l’assuré.
L’idéal est faire jouer la concurrence pour trouver le contrat d’assurance de prêt qui sera adapté à la maladies des vaisseaux (phlébite,…) dont vous souffrez.
Pathologies des vaisseaux : les pistes de recherche explorées
Les recherches actuelles sont dirigées vers la personnalisation de la prise en charge des maladies des vaisseaux. Le traitement actuel de la MTEV implique la prise d’anticoagulants. Mais il reste encore compliqué de bien évaluer le temps pendant lequel les patients doivent le suivre : le traitement permet simplement de repousser une récidive et, dès arrêt de celui-ci, le risque revient. Il n’est toutefois pas possible de prendre ces molécules à vie en raison de leurs effets secondaires (en fluidifiant le sang, le traitement accroît les risques d’hémorragie).
Parmi les objectifs actuels, il est recherché d’être en mesure de prévoir individuellement les risques de récidive pour éviter un traitement au long cours. Les chercheurs essayent de procéder à l’identification des marqueurs biologiques, comme des protéines particulières présentes dans le sang, pouvant permettre un ajustement du traitement pour chaque patient. La recherche s’oriente aussi vers le développement de nouveaux anticoagulants n’augmentant pas les risques d’hémorragie, cela en parvenant à identifier les facteurs de risque héréditaires de MTEV ou de récidive.
Ces recherches permettraient la mise au point de modalités de diagnostic innovantes ainsi que la découverte de nouveaux procédés thérapeutiques à exploiter dans le traitement.
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