182015Sep
Traitement des coronaropathies chez les diabétiques : l’infarctus du myocarde

infarctus du myocardeCertains traitements qui peuvent s’avérer particulièrement efficaces chez le diabétique ne sont utilisés que depuis peu. Ainsi, la thrombolyse a été initialement rejetée, par crainte d’hémorragie rapportée dans ce cas, mais non vérifiée par la suite. De même, les bêtabloquants ont souvent été déconseillés par crainte d’empirer la situation métabolique et de réduire les signes d’alarme de l’hypoglycémie. Ces deux exemples illustrent bien les dérivés auxquelles peuvent conduire un mythe. En fait, même si les données permettant d’en arriver ç une telle conclusion n’ont été tirées que d’essais prospectifs, il est pratiquement prouvé qu’un traitement agressif par les bêtabloquants et des interventions métaboliques améliore le pronostic chez le diabétique ayant un infarctus aigu du myocarde.

L’angor, avec ou sans antécédent d’infarctus du myocarde, est extrêmement fréquent dans la population diabétique

Trouver un traitement approprié et pratique pour ces patients peut s’avérer extrêmement difficile, d’autant plus que, comme nous l’avons vu plus haut, ils doivent souvent être aussi traités pour une maladie concomitante, comme une hypertension artérielle par exemple. Il ne fait aucun doute que les bêtabloquants diminuent la mortalité postinfarctus, mais aucun essai randomisé n’a jusqu’à présent démontré qu’ils amélioraient la survie chez les diabétiques souffrant d’angor sans infarctus du myocarde, voir plus aucun traitement n’a d’ailleurs fait ici la preuve de son efficacité. Cependant, d’après une analyse rétrospective d’étude effectuée par des scientifiques, il semble très vraisemblable que les bêtabloquants réduisent aussi la mortalité des diabétiques souffrant d’angor, même en l’absence d’un infarctus du myocarde antérieur. Certains auteurs déconseillent les bêtabloquants, notamment quand on cherche à contrôler étroitement la glycémie, car ils pourraient masquer une hypoglycémie induite par l’insuline. Ce problème, qui s’est posé initialement, a pris beaucoup moins d’importance quand furent utilisés les bêtabloquants sélectifs.

Au vu de l’importance des anomalies du métabolisme du glucose et des acides gras dans le diabète, les interventions métaboliques sot a priori intéressantes et pourraient représenter une stratégie thérapeutique efficace dans l’angor stable du diabétique.




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