202021Juin
Que faut-il faire en cas d’arrêt cardiorespiratoire ?

90 % des cas d’arrêt cardiorespiratoire (ACR) sont causés par un problème cardio-vasculaire (trouble du rythme cardiaque, trouble de conduction, dissection, AVC…). Généralement, il s’agit d’une fibrillation ventriculaire.

L’arrêt cardio-respiratoire est une interruption soudaine de la circulation sanguine dans le corps. Il entraîne une perte de connaissance et conduit au décès de la personne atteinte. Grâce à une réanimation cardio-pulmonaire immédiate, il est parfois possible d’éviter le décès. Il faut savoir qu’un arrêt cardio-respiratoire n’est pas toujours un arrêt cardiaque suivi d’un arrêt respiratoire : il peut en effet être un arrêt respiratoire suivi d’un arrêt cardiaque.

40.000 personnes décèdent d’arrêt cardiaque chaque année en France

En France, ce sont en moyenne 40.000 personnes qui décèdent d’un arrêt cardiaque. Et, sans une prise en charge immédiate, près de 95 % des cas se veulent fatals. L’ACR a le plus souvent lieu devant témoins, mais seuls 40 % d’entre eux effectuent les premiers gestes de secours. 80 % des victimes survivent quand des gestes sont accomplis par un témoin.

Le taux de survie à un arrêt cardiorespiratoire en France est de 5 % hors prise en charge initiale. Il peut monter à 15 % de survie si un massage cardiaque externe a été réalisé associé à une défibrillation.

Le cerveau se veut un des organes les plus sensibles à l’hypoxie (réduction de l’oxygénation tissulaire). De ce fait, au bout de quelques minutes, on peut y observer des lésions. Après 8 minutes, les chances de survie sont extrêmement faibles.

arrêt cardiorespiratoireArrêt cardiorespiratoire : les signes

Il n’est pas aisé de reconnaître un ACR, même pour un spécialiste. Auparavant, il était simplement recommandé de prendre le pouls carotidien. Mais en 2015, l’European Resuscitation Council a indiqué que cette technique s’avérait imprécise pour confirmer la présence ou l’absence de circulation. Chez 40 % des victimes, on peut retrouver durant les premières minutes de l’ACR une respiration dite agonique, indiquant des mouvements respiratoires réflexes totalement inefficaces. Ce sont eux qui sont un réel signe d’un ACR. La convulsion est également un signe annonciateur de la survenue imminente d’un ACR. Dans certains cas, le cerveau est en effet privé d’oxygène et provoque alors des convulsions.

Il existe ainsi 2 signes majeurs associés permettant de reconnaitre un arrêt cardiorespiratoire et réagir alors par la pratique des gestes de premiers secours :

La personne ne réagit pas : perte de conscience (aucune réponse verbale, motrice et ouverture des yeux volontaire).
La personne respire anormalement ou ne respire plus du tout.

Ce qu’il faut faire en cas d’ACR :

Il faut tout d’abord écarter tous risques de suraccident pour pouvoir ensuite évaluer en toute sécurité et rapidement l’état de la victime :

  1. Évaluer son état de conscience : peut-elle me parler, me serrer la main et ouvrir les yeux ? Si la réponse à ces 3 questions est NON, cela signifie que la victime est inconsciente.
  2. Dans ce cas, il est nécessaire d’appliquer les gestes des premiers secours : (libérer les voies aériennes, évaluer la fonction ventilatoire…)
  3. Suite à cela, en cas d’arrêt ventilatoire, il faut alerter les services d’urgence (SAMU, pompiers…) en leur indiquant bien toutes les informations sur le bilan vital réalisé.


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